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Gestion du temps
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Mannou • Mis à jour le 15 juin 2025
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Gestion du temps
Heures de nuit en restauration : réglementation, rémunération et impacts sur les salariés
Si vous êtes gérant d'un restaurant, vous savez bien que les heures de nuit en restauration sont presque inévitables.
Mais que dit la législation française sur les heures de nuit restauration ? Comment les calculer et quels sont leurs effets sur les salariés ?
On vous explique tout dans cet article avec, bien sûr, une recommandation professionnelle pour gérer tout ça plus facilement grâce à notre logiciel gestion RH Esperoo conçu spécialement pour les vétérans.
Selon le Code du travail, le travail de nuit est tout travail effectué entre 21h et 6h du matin.
Les heures de nuit en restauration sont assez fréquents, surtout avec les services tardifs ou les événements privés en soirée.
Toutefois, pour être considéré comme travailleur de nuit, le salarié doit travailler au moins deux fois par semaine trois heures consécutives et cumuler un minimum de 270 heures de nuit sur une année.
En pratique, si vous êtes serveur ou cuisinier et que vous finissez régulièrement après minuit, vous serez probablement concerné par les heures de nuit.
le travail en soirée et le travail de nuit sont deux notions distinctes.
En effet, le travail en soirée couvre généralement la période de 18h à 22h. Les employés terminant leur service avant 22h ne sont donc pas considérés comme travailleurs de nuit et ne bénéficient pas des majorations de salaire ni de repos compensateur prévu pour le travail de nuit.
Toutefois, si l'employé continue à travailler après 22h et jusqu’à 6h du matin, il entre alors dans la catégorie des travailleurs de nuit.
Le travail de nuit n’est pas insignifiant et c'est pourquoi la loi prévoit plusieurs mesures pour protéger les salariés.
L'employeur doit accorder aux salariés qui effectuent des heures de nuit en restauration des périodes de repos supplémentaires pour compenser les horaires nocturnes afin de réduire la fatigue et les effets négatifs du travail de nuit sur la santé physique et mentale.
Le suivi médical est obligatoire pour tous les salariés qui effectuent un travail de nuit en restauration.
Si des problèmes de santé sont détectés, l’employeur doit réaliser un aménagement des horaires ou un changement de poste.
En principe, les heures de nuit en restauration doivent être basées sur le volontariat. L’employeur ne peut pas imposer ces horaires sans l’accord du salarié.
Dans le secteur de la restauration, la convention collective HCR impose des dispositions adaptées qui incluent des majorations spécifiques, des repos compensateurs supérieurs aux minimums légaux et des aménagements d’horaires pour les salariés de nuit.
Toutefois, si l'employeur ne respecte pas ces obligations, il s’expose à des sanctions administratives et financières lourdes.
Le calcul des heures de nuit en restauration est un peu complexe, mais il repose sur des principes clairs.
Dans la plupart des cas, les heures de nuit sont majorées d’au moins 10 %, avec des taux pouvant aller jusqu’à 30 % selon les conventions collectives.
Voici un exemple concret :
Un serveur gagnant 12 € de l’heure et travaillant 5 heures de nuit avec une majoration de 25 % percevra :
Les salariés peuvent choisir de recevoir un repos compensateur à la place d'une majoration salariale.
Dans le but de réduire les coûts tout en respectant les règles, l’employeur peut jouer sur la répartition des heures et les plannings. Par exemple, en limitant les heures de nuit consécutives en restauration ou en organisant des roulements équitables entre les employés.
Avec les bonnes pratiques et des outils performants, il est possible de concilier conformité légale, maîtrise des coûts et bien-être des salariés dans la gestion des heures de nuit restauration.
Effectuer des heures de nuit n’est pas sans conséquences néfastes sur la santé et la vie sociale des travailleurs en restauration.
En effet, le corps humain n’est pas conçu pour rester éveillé la nuit. Pour cela, les troubles du sommeil peuvent devenir fréquents, tout comme la fatigue chronique.
De plus, le travail nocturne peut isoler les salariés et les éloigner de leurs proches, ce qui peut créer un vrai sentiment d’isolement et de frustration.
L’une des premières pratiques à adopter est une routine de sommeil stable. Même pendant les jours de repos, il est recommandé d’essayer de conserver des heures de coucher et de lever cohérentes permettant ainsi au corps de garder un certain rythme sain.
Avant de dormir, privilégiez une collation légère, facilement digestible afin de ne pas surcharger votre système digestif et évitez les boissons énergisantes ou caféinées.
N’oubliez pas de réserver du temps pour des activités sociales pendant les jours de repos (une promenade en famille, une soirée entre copains, etc.) ce qui aide à sortir de l’isolement provoqué par le travail de nuit.
Optez pour une activité physique, même légère (marche en plein air, quelques étirements, etc.) afin de maintenir une forme physique indispensable pour suivre le rythme effréné du travail de nuit en restauration.
Dans le secteur de la restauration, bien gérer les heures de nuit est crucial pour préserver la santé des salariés et assurer la pérennité de l’activité.
Un logiciel comme Esperoo peut grandement simplifier cette gestion grâce à ses fonctionnalités de planification automatique des plannings, de pointage des heures et de calcul des majorations salariales.
Cela permet de garantir une transparence totale envers les salariés tout en réduisant les risques d’erreur.
En outre, l’utilisation d’un tel outil de planification facilite le respect des obligations légales, ce qui est un vrai atout pour éviter les sanctions et maintenir une bonne ambiance de travail.
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