Le taux de rotation ou le taux de roulement des employés ou encore « turnover » comme l’appellent nos amis anglophones nous indique l’état de santé d’une entreprise. Selon l’Insee, la rotation de la main-d’œuvre a presque quintuplée en 30 ans.
(source : https://www.insee.fr/fr/statistiques/1373547?sommaire=1373556 )
Pour le calculer il faut tout d’abord additionner le nombre de départs et d’arrivés et les diviser par deux. Ensuite, il faut diviser le nombre trouvé par le nombre total des employés et enfin le multiplier par 100. Bien évidemment il faudrait exclure les départs à la retraite ou encore les congés parentaux.
Turnover = ((Nb_de_départs + Nb_d’arrivés) ÷ 2) ÷ Nb_total_des_employés x 100
Vous l’aurez compris, ce ratio vous permet de savoir si vos employés risquent de vous quitter sur un coût de tête ou pas. Mais l’important n’est pas de savoir s’ils vous quittent ou pas mais plutôt pourquoi. Le « pourquoi » vous permettra d’agir sur les points pivots qui vont les fidéliser et les retenir.
Plus ce taux est élevé, moins l’entreprise est considérée comme étant en bonne santé, et vice versa. Ce taux est compris entre 0 et 100 mais il ne doit tout de même pas dépasser les 15%. Ceci dit, le 0% n’est pas terrible non plus et nous donne l’impression que l’entreprise est statique, elle n’évolue pas, elle n’innove pas, elle ne cherche pas à sortir des sentiers battus. Dans ce cas l’entreprise doit recruter de nouvelles compétences pour donner du peps.
Lorsque le taux se rapproche de 100, l’entreprise doit se poser beaucoup de questions sur les raisons de départ et naturellement sur les conditions de travail qu’elle offre à ses employés. Sont-ils épanouis ? Quelle est la cause de leurs départs ? Quelles sont leurs attentes ? Comment les retenir et les fidéliser ?
COMMENT FIDELISER SES COLLABORATEURS ?
Depuis la nuit des temps on nous dit que « le client est roi ». Mais si on déformait cet adage en remplaçant le client par l’employé ! « L’employé est roi ». Oh ! Ça rime bien dis donc. Concrètement l’employé est un intermédiaire entre l’entreprise et le client final et peut être considéré comme un revendeur. On est donc sur du B to B à une différence près qui est la contrepartie monétaire. Prenons l’exemple de l’enseigne Panzani qui vend ses pates au supermarché Carrefour.
Ce dernier restera fidèle et motivé tant qu’il entretient des relations satisfaisantes avec son fournisseur et tant que ses produits marchent et se vendent comme un éclair. Plus il vend plus il gagnera de l’argent. Dans le cas d’un employé, peu importe la quantité qu’il va vendre, le salaire restera le même. Il faudrait alors agir sur d’autres récompenses monétaires ou même non monétaires. D’ailleurs, selon une étude, le salaire n’est pas le premier atout qu’une entreprise doit considérer pour fidéliser ses employés.
Pour répondre au mieux au besoin des employés et les fidéliser, il faudrait tout d’abord les sonder. Cependant si vous n’avez ni le temps ni les compétences pour mener une enquête et surtout l’analyser, ne vous inquiétez pas nous vous livrons quelques astuces qui marchent à tous les coups.
QUELQUES ASTUCES POUR BAISSER LE TURNOVER
Planning satisfaisant grâce à un logiciel dédié :
Parfois le responsable n’est pas très doué dans l’organisation des plannings. Mais ça, l’employé ne le sait pas et croit que son boss a des chouchous à qui il planifie les meilleurs horaires. Dans de tel cas, il faut absolument faire appel à un logiciel qui s’en occupe et propose un planning en rotation. De cette manière, on est sûr et certain que personne n’est le chouchou de personne et tous les employés seront satisfaits. Cela créera un climat social plus agréable.
Salaire et autres avantages financiers :
Bien que le salaire n’est apparemment pas le premier critère qui rendra les collaborateurs plus fidèles, des petites attentions matérielles feront des heureux. Par exemple, offrir une bonne mutuelle à ses employés, des primes de fin d’année, des petits cadeaux de noël…
Formation :
Le fait de former ses employés ne contribue pas uniquement aux performances de l’entreprise mais aussi au sentiment d’avoir une perspective réelle d’évolution au sein de l’entreprise. L’employé se sentira plus compétent, plus important, il a plus de valeur et son travail est reconnu par son supérieur hiérarchique.
Organiser des challenges :
Mettre en place des objectifs, des jeux concours mettra de l’ambiance dans votre boite. Les collaborateurs seront ainsi plus soudés et donc plus épanouis. Ils s’attacheront les uns les autres et auront du mal à se séparer et donc à vous quitter.
MAIS POURQUOI FAUDRAIT-IL TANT LES RETENIR ?
Tout simplement parce que le coût de remplacement (recrutement, formation,…) est très conséquent. Le départ d’un employé coûtera environ de 1,5 à 3 fois son salaire annuel. De surcroit, selon une étude réalisée auprès de 14000 personnes, 32% des employés français pensent fréquemment à changer d’emploi. Cette enquête s’est focalisée sur la manière d’attirer et fidéliser les meilleurs talents. Il s’est avéré que le salaire n’est pas le premier critère des employés pour rester. C’est leur bien être qui prend le dessus et joue un rôle primordial dans l’équilibre vie professionnelle/vie privée.
(source : http://jobsearch.kellyservices.fr/kelly/doc_gc/cp_kgwi_n1_avril_2012.pdf )
Une autre raison de retenir ses collaborateurs est d’éviter les fuites des cerveaux. Non seulement vous allez perdre une compétence mais aussi la concurrence n’hésitera pas une seconde à la recruter et en profiter pour vous benchmarker.
En guise de conclusion, pour éviter tout problème, vous pouvez toujours agir en amont, en recrutant les meilleurs candidats qui ne vous laisseront pas tomber.
Et comme dit l’expression : mieux vaut prévenir que guérir !